
En prévision de la semaine nationale de prévention du diabète (6 au 13 juin 2015), DASTRI, l’éco-organisme à vocation sanitaire agréé par l’État pour prendre en charge gratuitement la collecte et l’élimination des Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI), perforants, produits par les patients en auto-traitement (PAT), fait le bilan.
Avec de nouveaux objectifs, l’éco-organisme est plus que jamais mobilisé pour atteindre, d’ici 2016 l’objectif de 60 % fixé par son cahier des charges d’agrément.
DES EFFORTS À FOURNIR EN MARTINIQUE POUR LA COLLECTE DES DASRI
Avec 94 tonne de DASRI collectées lors du premier trimestre 2015, la Martinique atteint 33 % du gisement estimé produit sur le territoire. L’information et la mobilisation sont donc indispensables si l’on compare ce résultat au taux de collecte national qui est de 57 %.
Afin de soustraire les DASRI à la chaîne de déchets ménagers, DASTRI met à disposition des 13 879 patients martiniquais concernés, des boîtes à aiguilles jaunes à couvercle vert. Les patients peuvent se les procurer gratuitement auprès de chacune des pharmacies du territoire et les rapporter au point de collecte proche de chez lui (outil de géolocalisation sur dastri.fr). Au même titre que les pharmaciens, les médecins et les collectivités locales, les associations de patients contribuent à informer et mobiliser la communauté des Dastrieurs.
ENQUÊTE DASTRI EN MARTINIQUE : MÉDECINS, UN RÔLE MAJEUR À JOUER DANS LA FILIÈRE DASTRI
L’enquête DASTRI menée auprès de 20 médecins en Martinique mesure leur connaissance de la filière et le rôle qu’ils souhaitent jouer auprès de leurs patients.
- Premier constat très positif : les médecins interrogés en Martinique - 95 % de médecins généralistes libéraux et 5 % de diabétologues ou endocrinologues - considèrent, à 65 %, qu’il leur appartient complétement, en tant que médecin, de sensibiliser et d’accompagner leurs patients en auto-traitement dans la gestion des DASRI qu’ils produisent à leur domicile, sans l’intervention d’un professionnel de santé dans le cadre de soins tels que l’injection d’insuline ou la mesure du taux de glycémie.
- Ils sont au total 90 % à partager ce point de vue : 65 % estimant que cela fait totalement partie de leur rôle et 25 %, « en partie ».
- Frein actuel à l’implication effective des médecins généralistes dans la filière DASRI PAT : le manque de connaissance précise que ces professionnels de santé ont eux-mêmes du dispositif.
- Si plus de 55 % d’entre eux ont certes entendu parler du système, 40 % déclarent mal connaître les modalités de distribution des boîtes permettant de trier les aiguilles.
- Pour pallier le déficit d’information, les médecins suggèrent en priorité la diffusion d’un outil pratique de type flyer, que ce soit à leur intention (suggéré par 65 % des interviewés) ou à l’usage des patients (recommandé par plus de 60 % des médecins interrogés).